Le roman de Fiona Davis, La reine volée, entremêle magistralement la fiction historique avec des éléments de mystère et d'aventure, transportant les lecteurs des merveilles archéologiques de l'Égypte des années 1930 à la scène culturelle dynamique de la ville de New York des années 1970. À travers ses deux chronologies et ses personnages richement développés, le roman explore les thèmes de l'ambition, de la résilience et de l'attrait durable de l'histoire ancienne.

Aperçu du tracé

Le récit se déroule sur deux périodes distinctes, chacune suivant une formidable protagoniste féminine dont les vies deviennent intimement liées par leur passion commune pour l'égyptologie et le Metropolitan Museum of Art.

Egypte, 1936 :

Charlotte Cross, une ambitieuse étudiante en anthropologie, saisit l'opportunité de participer à des fouilles archéologiques dans la Vallée des Rois en Égypte. Au cours des fouilles, elle découvre une chambre funéraire et un large collier, des découvertes importantes qui promettent de faire progresser sa carrière. Cependant, une tragédie dévastatrice survient, amenant Charlotte à se demander si la légendaire malédiction des pharaons n'a pas été déchaînée sur ceux qui perturbent les tombes antiques. Cet événement laisse une marque indélébile sur sa vie et influence ses choix futurs.

New York, 1978 :

Des décennies plus tard, Charlotte est conservatrice adjointe du département d'art égyptien du Metropolitan Museum, se consacrant à la recherche sur Hathorkarê, une femme pharaonne souvent ignorée par les égyptologues traditionnels. Parallèlement, Annie Jenkins, 18 ans, décroche le poste convoité d'assistante personnelle de l'ancienne rédactrice de mode de Vogue, Diana Vreeland, qui organise l'illustre gala du Met. Le rôle d'Annie la plonge dans un monde de glamour et de haute société, en contraste frappant avec son éducation modeste.

L'intrigue s'intensifie lorsque, le soir du gala du Met, un artefact inestimable connu sous le nom de la Reine Céruléenne disparaît de la collection du musée. Des signes suggèrent que la malédiction légendaire d'Hathorkarê pourrait se réveiller. Charlotte et Annie forment une alliance improbable pour récupérer l'antiquité disparue, une quête qui les propulse de nouveau en Égypte. Là, Charlotte est obligée d'affronter les souvenirs hantés de son passé, tandis qu'Annie fait face à des défis qui mettent sa détermination et son courage à l'épreuve.

La Reine volée : par Fiona Davis (Critique de livre)
La Reine volée : par Fiona Davis (Critique de livre)

Développement de personnage

Charlotte Cross apparaît comme un personnage complexe dont les premières expériences en Égypte font d’elle une commissaire d’exposition dévouée mais prudente. Son parcours reflète les thèmes de la perte, de l’ambition professionnelle et de la lutte pour surmonter les traumatismes passés. Annie Jenkins, avec son enthousiasme juvénile et sa détermination à réussir dans le monde compétitif de la mode et de l’art, offre un contrepoids dynamique. Leur amitié intergénérationnelle met en évidence la force que l’on trouve dans la collaboration et le soutien mutuel.

Exploration thématique

Davis s'intéresse aux complexités éthiques de l'archéologie, notamment au rapatriement des artefacts et aux conséquences de la perturbation des sites antiques. Le roman examine également le rôle et la reconnaissance des femmes dans des domaines historiquement dominés par les hommes, établissant des parallèles entre le règne méconnu d'Hathorkarê et les défis auxquels ont été confrontées Charlotte et Annie à leurs époques respectives.

Contexte historique et culturel

Le roman est enrichi par sa description minutieuse de deux contextes dynamiques : la ferveur archéologique en Égypte dans les années 1930 et la renaissance culturelle de la ville de New York à la fin des années 1970. Le portrait que fait Davis du Metropolitan Museum of Art pendant cette période, en particulier la dynamique des coulisses du Met Gala sous la direction de Diana Vreeland, ajoute de l'authenticité et de la profondeur au récit.

Réception et critique

La reine volée a été salué pour sa narration captivante et son contexte historique bien documenté. Les critiques saluent la capacité de Davis à tisser des chronologies doubles et à créer des personnages fascinants et multidimensionnels. L'exploration du roman sur le rapatriement des œuvres d'art et les dilemmes éthiques de l'archéologie a été jugée particulièrement opportune et stimulante. Certains critiques mentionnent que certaines résolutions de l'intrigue sont un peu trop bien ficelées, mais dans l'ensemble, le livre est célébré pour son expérience immersive et son récit complexe.

Pour aller plus loin

Fiona Davis La reine volée propose un voyage captivant à travers le temps, explorant les croisements entre l'histoire, l'art et l'ambition personnelle. Avec ses personnages richement dessinés et son intrigue complexe, le roman invite les lecteurs à réfléchir sur l'héritage du passé et la quête permanente de connaissance et de reconnaissance.

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